Stress versus manque de confiance
- Par Anne-Laurence Fritsch
- Le 22/11/2018
- Dans GESTION DU STRESS
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Article d’Anne-Laurence Fritsch, hypnothérapeute certifiée, experte en gestion du stress et comment booster ses aptitudes et potentiels profonds grâce à l’hypnose
« Quels liens y a-t-il entre stress et manque de confiance ? Est-ce le stress qui génère le manque de confiance en soi ou est-ce le manque de confiance en soi qui génère le stress ?
Il arrive souvent que les personnes qui me consultent me disent : « je manque de confiance en moi c’est pour cela que je suis stressé »
Et je leur demande si cela ne serait pas plutôt le stress qui leur fait perdre leurs moyens et les empêche d’avoir confiance en elles.
A vrai dire, il y a un peu des deux. Cela dépend de chaque histoire personnelle, de ce qu’on a engrammé dans notre cerveau dans l’enfance, de l’éducation qu’on a eue, soit des éducateurs bienveillants et optimistes qui boostaient notre confiance en nous, soit des éducateurs qui focalisaient leur attention sur tous les problèmes et fautes que nous commettions (alors que l’erreur est humaine et nous permet d’avancer et d’évoluer dans la vie).
Ce que je préconise souvent avec ces personnes, c’est d’apprendre d’abord à gérer leurs émotions et leur stress. Là, je ne parle pas du stress dit « positif » qui peut être un moteur mais du stress qui dure depuis de nombreuses années ou mois ou semaines et nous empêche d’atteindre nos objectifs, nous rend malheureux, incompétent, inefficace, dans de nombreux domaines de notre vie, irritable, facilement en colère, et toutes les autres conséquences liées au stress comme des douleurs physiques, voire des maladies si on ne fait rien à ce sujet.
La première étape consiste donc à mettre en pratique des techniques de gestion du stress (il en existe de nombreuses, certaines très faciles) et également de prendre conscience des pensées négatives qui créent un stress en vous.
Bien sûr, l’éducation a une influence sur la façon dont nous nous comportons à l’âge adulte mais à un moment donné, une fois qu’on devient conscient de la problématique, de la source de notre manque de confiance ou du stress qui a toujours été généré par un environnement familial très stressant, il est temps de se responsabiliser et de prendre des mesures pour pouvoir aller mieux.
Et nous avons cette capacité-là. Il est possible à chacun de nous de « guérir » (au sens large du terme de la guérison, c’est-à-dire d’aller mieux, de se sentir bien avec nous –mêmes, avec nos proches, avec les évènements qui nous entourent, avec l’environnement dans lequel nous vivons).
Néanmoins, cela implique certains efforts et j'en reviens un peu à ce que disait Jung il y a très longtemps :
« Il y a trois conditions pour guérir. La première est de prendre conscience qu’il y a un problème,
la seconde est d’agir (poser des actes concrets) et
la troisième est de persévérer ».
Moi j’aime bien rajouter une quatrième condition qui est celle de décider d’aller mieux et de s’en sortir.
Parce qu’aussi longtemps qu’on n’a pas décidé, on reste dans sa tête, dans le « je veux…, j’aimerais bien… peut-être qu’un jour,…quand j’irai mieux, je ferai les efforts pour aller mieux, etc ».
Mais quand on décide, alors on fait, on passe à l’acte. Je pense que c’est important d’inclure cette quatrième condition parce qu’on fonctionne un peu comme cela dans notre cerveau cognitif. Après tout, les choses se manifestent par l’action, et dans l’action.
Notre cerveau cognitif a également besoin de répétitions constantes pour intégrer les choses. Contrairement à notre inconscient, esprit intuitif et créatif qui comprend tout de suite et qui nous donne des idées extraordinaires par moments mais qu’on n’arrive pas à concrétiser parce que notre cerveau cognitif a besoin de temps et de répétition constante pour que ça s’intègre au niveau de la matière.
C’est pour cette raison qu’il est important de ne pas laisser tomber trop vite lorsque vous faites des exercices de yoga, de méditation, de sophrologie, toutes ces techniques qui existent et sont à notre portée et qu’on peut pratiquer à notre gré sans avoir forcément besoin de suivre une formation, il existe tellement d’outils intéressants sur Internet.
Cependant, le fait de pratiquer ces techniques juste de temps en temps ne va pas régler le problème.
Il est important de bien comprendre que c’est la répétition et la persévérance, qui vont apporter un changement positif.
Cela fonctionne en pratiquant régulièrement car notre cerveau cognitif fonctionne ainsi, il apprend de cette façon.
Tous les apprentissages prennent beaucoup de temps : vous n’avez pas su écrire du jour au lendemain ; vous avez mis énormément de temps à intégrer l’apprentissage de l’écriture, cela a été très difficile au début puis c’est devenu de plus en plus facile au fur et à mesure que vous avez persévéré dans la pratique de l’écriture.
De même pour la lecture, pour faire du vélo, pour apprendre à nager, courir, marcher, … Tous ces apprentissages que nous mis tant de temps à intégrer jusqu’à ce qu’ils deviennent quelque chose de naturel, de spontané à laquelle nous n’avons plus à penser pour pouvoir l’effectuer.
Il en est de même pour les techniques de relaxation, de gestion du stress qui ont besoin d’être pratiquées de façon très régulière, si possible au quotidien, 10 minutes ou un quart d’heure maximum par jour, pour aller de mieux en mieux et pour que cela s’intègre dans notre cerveau gauche, cerveau mental, cognitif, qui a besoin d’analyser les choses et qui est le cerveau lent de notre cerveau, qui a besoin de temps pour intégrer les choses.
Quand je parle de temps j’aime bien parler de 9 mois comme le temps de gestation, 9 mois de pratique constante jusqu’à ce que les résultats positifs et durables se manifestent. Bien souvent, les résultats se manifestent bien avant bien sûr à condition que la pratique soit régulière.
Il est également important de persévérer dans la pratique car sinon, comme on dit : « Chassez le naturel, il revient au galop »
C’est donc important d’intégrer ces nouvelles habitudes d’hygiène de vie (comme se brosser les dents, prendre une douche) de façon régulière au quotidien, ou en tout cas au minimum trois fois par semaine, pour pouvoir changer sa perception des choses, de voir les effets positifs dans notre façon de nous sentir, de réagir différemment par rapports aux événements stressants de la vie, cela permet de prendre plus de recul, d’être plus détaché, de ne pas faire une affaire personnelle de tout ce qui arrive aux autres ou dans la vie en général. Là je reviens aux quatre accords Toltèques que vous connaissez sans doute tous et si vous ne les connaissez pas vous pouvez aller lire ce petit livre très instructif de Don Miguel Ruiz.
Les quatre accorts Toltèques qui consistent à :
- Avoir un langage impeccable
- Ne pas en faire une affaire personnelle quoiqu’il arrive
- Ne pas faire de suppositions
- Chaque jour faire de son mieux (selon nos capacités personnelles)
Pour terminer, je tiens à dire que l’auto-hypnose est une technique très facile à apprendre et très efficace à pratiquer au quotidien avec des résultats positifs qui se font sentir rapidement.
Je pense vraiment que la base de la base, c’est savoir gérer son stress, ses pensées négatives, cultiver une meilleure image de soi, avoir une meilleure perception de soi-même, et cela passe par la gestion du stress et des émotions et surtout prendre soin de soi.
Le fait de pratiquer une technique de relaxation, quelle qu’elle soit, au quotidien, est un énorme pas vers une meilleure relation à soi-même, devenir un meilleur ami pour soi-même, se traiter avec plus de respect et d’amitié. C’est cela la clef du bien-être : être bien avec soi-même. La clef Number One. En étant bien avec soi-même, on peut être mieux avec les autres.
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